Croissements de routes pour les Droits de l’Homme et pour la Paix, rencontre avec Gerard Lutte et Alex Zanotelli[1] au PAN (Palais des Arts de Naples).
Le débat a montré et comparé deux routes possibles pour l’affirmation de la culture des Droits de l’Homme et de la Paix; une à Naples, Italie, Europe, l’autre au Guatemala, Centre Amérique, deux villes qui ont en commun certains problèmes.
Les questions les plus fréquentes ont été: Quoi faire? Quel monde on veut construire? Comment relier les luttes pour l’affirmation des Droits? Quel rôle la Culture peut assumer? Quel rôle nous pouvons mener nous mêmes?
La Bottega veut apporter sa propre contribution avec A WeBottega for the Peace, projet de collaboration sur le web entre réalités du monde entier pour la Conaissance, les Droits et la Paix.
Le Movimiento Jovenes de la Calle, a été fondé par le belge Gerard Lutte, animateur à Rome d’activités sociales dans le quartier Magliana pendant les années ’70, et professeur de Psychologie du Développement, à l’Université Lateranense et à la Sapienza de Rome. Depuis 1993 Lutte vit au Guatemala et, en Italie, l’association est soutenue par Amistrada[2].
Le Mojoca, Jeunes de la Rue, représente un espoir pour le Guatemala, un des pays les plus violents au monde, où la majorité du peuple vit au-dessous du seuil de la pauvreté et sous la domination d’un régime autoritaire.
Qui sont-ils ces jeunes? Ce sont des filles, souvent mères déjà à quinze ans, et des garçons qui sont poussés par la pauvreté et la violence à vivre dans la rue, sans famille, exposés à plusieurs types de trafiquants et à des milices violentes.
Soutenus par des adultes, ils sont organisés en autogestion pour défendre leurs drois et réaliser des projets utiles au développement de la dignité: formation, éducation à la santé, service juridique, création de micro-entreprises.
Le principe inspirateur est que ces jeunes ont l’intelligence, les capacités et les valeurs nécessaires pour devenir responsables de leurs vies, pour s’insérer dans la societé comme citoyens, pour diriger le Mojoca, apporter une contribution pour une societé plus juste. On a adressé une grande attention à la parité des sexes et à la lutte contre la violence machiste; les filles qui réfusent le pouvoir de l’argent et des hommes sur les femmes, apportent une énorme contribution à la costruction d’une societé plus respectueuse de la vie et de la dignité de chaque individu. Les rapports sont basés sur l’amitié, la forme la plus noble, modèle idéal pour les relations entre les gens et les peuples, parce-que ça implique le respect envers l’individu, sa liberté, ses rêves d’égalité.
Un grand nombre de jeunes, organisés par groups, dorment dans des maisons abandonnées, en divers quartiers de la ville. On voit des expériences intéressantes, dans la “Casa de los amigos” (Maison des amis) il y a quinze garçons, dans la “Casa 8 marzo”, (Maison 8 mars) habitent sept mères seules, avec neuf petits enfants, cela est une expérience significative de solidarité et c’est un exemple pour la “résolution en partant du bas” des problématiques sociales indépendamment des institutions. Des enseignants de l’école du Mojoca sont des ex-jeunes de la rue. L’initiative du Mojoca a une grande importance sociale et politique; elle montre une route, une direction pas suivie par les “autorités” qui ont en concrét d’autres objectifs que l’affirmation et le développement des Droits de l’Homme. Comme souvent il se passe, l’opposition est, entre amour et vie d’un coté et abus et mort de l’autre coté!
[1] Alex Zanotelli après avoir véçu beaucoup d’années en Afrique, à coté des populations qui vivaient dans des décharges de grandes villes, vit depuis un certain temps à Naples, dans le quartier Sanità. Il travaille pour l’affirmation de la culture comme seule arme possible, avec la solidarité et à la lutte non violente, pour vaincre la résignation et le pouvoir de l’illégalité.
[2] Amistrada: Site web (en italien) http://www.amistrada.net/I/